The Little Things Give You Away
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 [ And So It Goes ] [ PV Alice =D ]

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Stanley Ledger

Stanley Ledger


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Tell'us
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[ And So It Goes ] [ PV Alice =D ] Empty
MessageSujet: [ And So It Goes ] [ PV Alice =D ]   [ And So It Goes ] [ PV Alice =D ] EmptyJeu 9 Avr - 22:54

Festival de Jazz. Ayant vu l’affiche quelques heures plus tôt, Stanley s’était réjoui à l’avance à l’idée de passer voir l’évènement. Après tout, il avait toujours apprécié le Jazz, peut-être pas à sa juste valeur, mais suffisamment pour en emplir longuement ses oreilles sans se lasser. C’était le genre de musique qui avait le don totalement incompréhensible de s'infiltrer dans chacune des parcelles de son cœur et de son cœur, mêlant harmonie et rythme avec un équilibre parfait, insoutenable ou presque. Le genre de musique qui nous contraignait involontairement à la fredonner, encore et encore. De la musique, en somme, et pourtant c’était là des critères desquels s’éloignaient bien des chansons désormais.
Et puis, cela romprait avec sa journée, qui avait été loin d’être mélodieuse, comme c’était de plus en plus le cas ces temps-ci. C’était la vague impression d’avancer indéfiniment dans un espace totalement ouvert, sans fil d’Ariane pour le guider là où son cœur désirait aller. Cela avait probablement été une conséquence universelle à la suite de la tempête. On rencontrait perpétuellement des gens, mais maintenant on se ne savait plus s’y attacher, de peur de les perdre à nouveau. Alors on avançait, sans soutien, sans bras sur lequel s’appuyer et sans épaule sur laquelle pleurer. Ce n’était plus qu’on couloir plongé dans les ténèbres, et ces murs infranchissables ne conduisaient malheureusement pas au bonheur. Aujourd’hui encore, en y réfléchissant, qu’avait-il fait depuis son réveil d’utile, pour concrétiser ses projets, ce qui après tout devait être le but de chacun ? Chaque journée passait à une vitesse fulgurante, entre les gestes quotidiens répétés sans y réfléchir, et les cours à l’université, qu’il suivait avec une assiduité décroissante.

Quoiqu’il en soit, il avait aménagé son emploi du temps de façon à être libre dès que le festival aurait débuté – peu après son ouverture, juste quand les premières musiques retentiraient dans les rues déjà bondées. Et il fallait avouer qu’il ne s’attendait pas vraiment à cela. Parti de chez lui à pied, il entendit dès le moment où il franchit le seuil de sa porte les notes de musiques qui s’éparpillaient dans l’air au gré du vent. Ce contact, cette proximité, sentir chaque note distinctement retentir dans sa poitrine et accompagner les battements légèrement saccadés de son cœur, c’était une sensation délicieuse dont il ne pouvait se lasser. Déjà enfant, son père était littéralement passionné par la musique, et se plaisait à jouer nuit et jour de la guitare ou de l’harmonica. Et malgré l’aversion qu’il éprouvait pour ce géniteur trop souvent absent, trop peu attentif à son fils unique, il se plongeait dans ces souvenirs là avec mélancolie, d’autant plus qu’il avait conservé de cette période l’harmonica qu’il lui avait offert, et dont il lui avait patiemment appris à se servir. C’était peut-être ses seuls souvenirs d’enfance dignes d’être regrettés, en cela que les notes de musiques amenaient avec elles un bonheur incompréhensible, qui saisissait chacun des membres de la famille Ledger.

De très loin déjà, il pouvait percevoir la foule gigantesque – ou plutôt cette multitude de carrés colorés - qui se déplaçait de manière confuse et désordonnée. Il se frayait difficilement un chemin, parmi tous ces gens qui n’étaient préoccupés que par le fond sonore musical, en murmurant de vagues excuses perdues dans le brouhaha général. Finalement, après quelques mètres qui lui parurent quelques kilomètres, Stanley aperçu une heureuse échappatoire : un pub, légèrement en retrait sur le trottoir où se bousculaient en pleurant deux enfants visiblement énervés. Il y entra sans réfléchir, rassuré de trouver un endroit un peu plus calme, isolé de la chaleur de plomb qui assaillait les passant au-dehors et des cris d’acclamation que chacun poussait avec ravissement. Encore que. Chaque table était occupée, chaque siège employé et les serveurs se démenaient pour satisfaire leurs clients en temps voulu. Il aperçut une porte ouverte qui donnait sur l’extérieur – sur derrière, et non sur le côté rue – et s’y engouffra sans plus attendre, constatant avec contentement que seules deux ou trois personnes y étaient installées. Il s’appuya sur la rambarde, qui délimitait l’espace entre le parquet extérieur et la pelouse, et alluma une cigarette. Là, il avait tout. Il profitait de la musique, qui lui parvenait largement depuis la rue, personne ne lui marchait sur les pieds, une légère brise soufflait, et en tournant son regard vers la gauche, il apercevait clairement un groupe qui se produisait. Bien sûr, dans quelques secondes, il voudrait probablement retourner dans cette rue, la même qu’il avait fuie peu de temps auparavant, mais en attendant, il profitait pleinement de cette trêve.
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